Il y a encore à peine quelques années, Tony ELUMELU était un parfait inconnu du grand public jusqu’à ce qu’il fasse une annonce spectaculaire : Mettre à disposition la somme de 100 millions de dollar pour financer 10.000 entrepreneurs africains pendant 10 années successives afin de générer plus d’un million d’emplois et une contribution de 10 milliards de dollar au PIB du Continent Africain.
Au-delà des énormes exploits qu’on lui reconnaît aujourd’hui, qui est l’homme ? Comment s’est-il retrouvé entrepreneur ? Surtout, quelles sont ses motivations ?
Enquête sur le parcours d’un modèle africain pour qui le travail dûr, la résilience, et une vision long termiste, sont la devise.
Qui est l’homme ?
Tony Onyemaechi Elumelu est un entrepreneur nigérian âgé de 56 ans, Président de trois conglomérats -Heirs Holdings, United Bank for Africa et Transcorp-, et, Fondateur de la très célèbre Tony Elumelu Foundation.
Né dans une modeste famille nigériane en 1963, Tony a grandit comme tout jeune de la classe moyenne, pour qui les parents se battaient afin d’offrir le meilleure avenir que leurs moyens pouvaient permettre. D’ailleurs, c’est ce qui explique que, contrairement aux nombreux autres milliardaires nigérians qui viennent de grandes familles et ont fréquenté les meilleurs établissements anglais et américains, Tony en revanche a fait tout son parcours scolaire jusqu’au Master en économie sur place, chez lui au Nigéria.
Tony : Le non qualifié
À 27 ans, après des études de Master en économie à l’Université de Lagos, à l’instar de milliers de jeunes Nigérians, Tony fait face à une course difficile à la recherche d’un emploi. Un jour, il va tomber sur un journal dans lequel figure une publicité sur une page entière consacré à un appel à recrutement au sein de la banque commerciale Allstates Trust Bank.
La Banque cherchait à recruter des jeunes diplômés d’économie avec notamment, entre autres critères, une mention “Bien”. Critère disqualifiant Tony, puisqu’il avait obtenu son Master avec une mention “Assez bien”. Cependant, déjà très audacieux, il va s’empresser de réunir les formalités nécessaire afin de soumettre sa candidature dans les temps impartis.
Dans un article qu’il a publié en Janvier 2019, Tony se souvient de cette phase de sa vie et précisément de ce qu’il avait rédigé dans sa lettre de motivation adressée à la banque. Il se souvient avoir écrit : “Je sais que je n’ai peut-être pas rempli les critères de qualification pour les postes annoncés, mais je suis intelligent, déterminé, ambitieux et je ferai la fierté de la banque. Mon diplôme obtenu avec une mention “Assez bien” ne démontre pas toute l'étendue de mon intelligence et de mes capacités, et je sais que je peux faire tellement plus”.
Par pur hasard, sa candidature sera lu par le directeur général en personne de l’institution, qui va lui avouer plus tard avoir parcouru son dossier et avoir été particulièrement touché par la confiance que dégageaient ses mots dans la lettre de motivation. C’est donc ainsi, que quand bien-même “non-qualifié” et manquant de compétence, sa candidature a passée la première étape de sélection et Tony a été invité à rejoindre la liste restreinte, suivi d'une longue série d'entretiens et de tests supplémentaires. Tony se souvient que c’était un processus rigoureux et compétitif, qui lui a valu à l’issue des tests, d’être finalement retenu. Il débutera sa carrière professionnelle en tant qu’analyste débutant.
L’employé remarquable
La description qu’il avait donné de lui-même et surtout de ce qu’il était prêt à mettre au service de ses employeurs n’a pas pris trop de temps à se vérifier. À peine 12 mois après son recrutement, Tony sera nommé directeur de succursale, le plus jeune de toute l’histoire de la banque. Tony accrédite cette performance remarquable à la confiance que son employeur avait placé en lui, en le recrutant, alors qu’il était vide de toute compétence professionnelle réelle. C’était une confiance dont il ne souhaitait qu’en aucun jour, son boss ne le regrette.
Ainsi, au fil des années, Tony va se conduire avec la même attitude qui l’avait placé à la tête d’une succursale. En clair, il se dit qu’il aurait travaillé si dur au point que ses performances l’emportaient, sur celles des 34 succursales de la Allstates Trust Bank toutes réunies.
Malheureusement, une grave crise va frapper le secteur bancaire nigérian au début des années 90, ébranlant ainsi l’architecture institutionnelle nationale du secteur banquier et entraînant par voie de conséquence le début du déclin de la Allstates Trust Bank.
L’ascension de Tony semble donc compromise.
A suivre...
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