Forbes 30.30 (2021) : Maya Famodu, la plus jeune investisseuse d’Afrique

Le magazine Américain Forbes vient de publier son classement Forbes 30 under 30 (2021), de la catégorie Venture Capital. Ce classement révèle la liste des investisseurs de moins de 30 ans qui ont du flair pour dénicher les prochaines pépites du monde des affaires. Dans cette liste figure l’Africaine Maya Horgan Famodu, PDG de Ingressive Capital

Maya est réputée être la plus jeune femme noire à lancer un fonds d’investissement pour le secteur technologique. Bien plus, elle est la plus jeune à lancer un fonds en Afrique subsaharienne d’un montant de 10 millions de dollars.

Un parcours remarquable

En 2014, Maya décide de quitter les Etats-Unis pour retourner en Afrique. Elle s’installe à Lagos (Nigéria) avec la conviction que de belles choses peuvent se réaliser dans ce pays plein de potentiel. Le domaine qu’elle choisit pour intervenir est celui de la finance; précisément la finance qui est au service des jeunes entrepreneurs passionnés. 

A 23 ans, avec à peine une année d’expérience professionnelle, elle tente de lancer son premier fonds, mais les investisseurs ne lui font pas confiance. Alors, elle décide de procéder autrement, en développant une activité dont le succès lui permettra d’attirer l’intérêt d’investisseurs. C’est ainsi qu’elle va créer Ingressive Advisory, fournissant des services de conseils au profit d’entreprises et investisseurs étrangers souhaitant s’implanter en Afrique. Par conséquent, un succès retentissant s’en suivra.

La naissance du fonds Ingressive Capital

Fort du succès d’Ingressive Advisory, Maya décide d’aller à nouveau auprès d’investisseurs. Ceci dans le but de constituer un fonds d’investissement à même de soutenir les start-ups en démarrage. Par conséquent, après avoir approché 375 investisseurs pendant une année, Maya va finir par convaincre une poignée d’entre eux. En en 2017, ces derniers lui feront d’abord confiance avec 5 millions de dollars. Plus tard, ils doubleront la mise quelques temps après. 

Les leçons à tirer du parcours de Maya FAMODU

Il y a quelques temps, Maya résumait les leçons de son parcours en ces termes : “Quand j’ai tenté de lancer un fonds à 23 ans avec une année d’expérience professionnelle, personne ne s’est engagé. Mais j’ai maintenu le contact avec les investisseurs auxquels je m’étais adressé. Je me suis assuré qu’ils étaient au courant de chaque mise à jour majeure, de chaque mention dans la presse et de chaque entreprise dans laquelle Ingressive avait investi qui a ensuite réussi.

La moitié de nos investisseurs nous ont soutenu parce qu’ils ont appris avec le temps que je pouvais anticiper et prédire les grandes tendances à venir. L’autre moitié nous a soutenu en pensant que je suis la personne la plus têtue et la plus persistante qu’ils connaissent et que je n’abandonnerai jamais tant que je n’aurai pas atteint mon objectif. J’étais offensé quand les gens m’appelaient «persistant», mais c’est en fait un facteur de différenciation qui a largement contribué à mon succès. Tenez-vous bien, gardez votre réseau proche et restez en contact, et continuez à apprendre constamment, en particulier de vos erreurs.

En conclusion

Ingressive Capital a déjà investi dans plus de 30 startups à travers le continent africain. Parmi ces startups se trouve Paystack, qui vient d’être acquise par Stripe pour 200 millions de dollars. 

Maya ne compte pas s’arrêter là. En outre, elle souhaite faire de son fonds d’investissement un véritable pipeline permettant d’identifier des porteurs de projets depuis les bancs universitaires. Sa mission est de les accompagner vers l’atteinte de performances économiques et sociales de grandes envergures pour l’Afrique et le monde entier. 

Bien plus, Maya est à la tête de Ingressive For Good, une ONG visant à former des jeunes démunis aux outils technologiques. Ceci, en leur offrant des bourses pour poursuivre leur éducation dans les meilleures universités d’Afrique. L’objectif est de former des jeunes leaders en technologie prêts à mettre leurs compétences au service de leurs pays. Tout en leur donnant accès aux ressources, au mentorat et aux opportunités de progrès dans l’industrie de la technologie.


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